
Le cerveau est sûrement de loin la partie anatomique la plus fascinante du corps humain. Il est à la base de tout: mouvements du corps, cognition, réflexion, proprioceptions, comportements, à la base des systèmes autonomes qui nous font vivre… Il représente moins de 2% du poids du corps mais utilise 22 à 25% de l’énergie produite par le corps!
En effet, le cerveau est utilisé à tout moment de la journée, que ce soit pour un mouvement, une pensée ou juste recueillir les sensations du corps. Les carburants nécessaires à son bon fonctionnement sont l’oxygène et le glucose.
Attention donc à toute atteinte pulmonaire, ou juste une mauvaise respiration (ce qui est le cas d’une majorité de personnes) pouvant avoir des conséquences bien plus importantes que ce que l’on peut penser. Le mode de vie rempli de stress de l’homme moderne amène notamment une tension accrue dans le haut du dos (le trapèze), avec des épaules remontées, et va favoriser une respiration haute, sur le dessus de la cage thoracique. Ceci va créer un cercle vicieux en renforçant le stress physique et la tension du trapèze et ainsi de suite.
De plus, ce souci va influer sur un autre facteur impactant la qualité de la respiration: le diaphragme. Ce muscle est le muscle de la respiration et il va se tendre aussi si le trapèze est tendu ou que notre respiration est haute, c’est ce qu’on appelle le stress physiologique. Mais un autre facteur vient impacter le diaphragme également c’est la gestion de nos émotions, le stress psychologique. Le diaphragme y est très sensible, encore plus que le stress physiologique, et va montrer quand on essaie de renfermer des émotions ou sentiments en soi pour les mettre de côté, sans travailler dessus.
Comment savoir si votre diaphragme est tendu ou non?
Il vous suffit de faire un test simple avec vos mains:
- essayer de passer vos doigts sous les côtes en dessous de la cage thoracique.
Si vous arrivez à remonter vos doigts derrière les os des côtes, votre diaphragme est bien relâché, mais si aucune phalange n’arrive à remonter derrière c’est que votre diaphragme est trop tendu!
Autre attention particulière à avoir concernant les carburants du cerveau, c’est les régimes sans sucre et la guerre contre le sucre: oui il ne faut pas en manger en excès (comme tout), et faire attention à quel type de sucre nous mangeons (raffiné ou naturel) mais notre corps a besoin de beaucoup de bon sucre (naturel comme dans les fruits) dans une journée (minimum 40% de l’énergie produite provient du sucre). Ainsi limiter les pâtisseries ou le chocolat blanc sera une approche équilibrée mais limiter voir supprimer les fruits et le sucre “lent” comme dans les féculents va ainsi avoir un impact potentiel sur le fonctionnement de votre cerveau.
Une fois que notre cerveau est bien nourri en carburant, il peut exercer toutes ses facultés. Et sa faculté la plus exceptionnelle est sans aucun doute la plasticité neuronale (ou plasticité cérébrale ou neuroplasticité). Cela consiste en la capacité du cerveau à se restructurer pour récupérer ou acquérir de nouvelles compétences.
Mais savez-vous qu’au cours de notre vie, notre cerveau ne sait plus produire de neurones en quantité autre part que dans l’hippocampe (mémoire) et le cortex olfactif (odorat).
Tous les autres endroits du cerveau ne font que perdre des neurones. Et ceci, plus facilement que l’on croit puisqu’il suffit qu’un neurone ne soit plus activé pendant un certain temps, par manque de carburant ou d’utilisation par exemple ou par maladie, pour qu’il disparaisse et ses fonctions avec. Ne reste alors que la plasticité cérébrale pour contrer cela.
Comment marche alors cette plasticité neuronale?
Et bien elle utilise les neurones déjà existants. Ainsi, un neurone qui a déjà un ou plusieurs rôles dans notre cerveau va pouvoir créer de nouvelles connexions annexes avec d’autres neurones pour apporter de nouvelles possibilités à notre cerveau. Ainsi, nous allons pouvoir apprendre de nouvelles choses (nouveaux mouvements par exemple) ou tenter de régénérer des capacités perdues ailleurs par la perte de connexions neuronales ou de neurones eux-mêmes.
Mais cette plasticité neuronale est dépendante de plusieurs facteurs pour fonctionner pleinement, et ses facteurs sont réunis dans ce qu’on appelle la métaplasticité. La métaplasticité est le résultat des habitudes de vie que l’on a. Plus nous avons une vie stimulante pour les différentes fonctions de notre cerveau et saine, ce qui ne va pas apporter de détérioration aux capacités de celui-ci, plus notre métaplasticité sera importante. Il sera alors plus facile pour ces personnes de créer de nouvelles connexions par le biais de la plasticité neuronale que ce soit pour de nouveaux apprentissages ou encore plus important pour régénérer des capacités perdues.